Mais... pourquoi !?
-Tu es trop jeune encore.
Mais pas du tout ! Je peux prendre des responsabilités !
-Il n'est pas encore temps.
Il faut faire quelque chose ! Tu le sais très bien !
-Je t'ai déjà dit de ne pas te mêler des histoires politiques de l'Etat.
Politique... Comme si ce mot avait un sens.
Emmeleia tourna le dos au bureau. L'homme se leva et fronça les sourcils.
-Que veux-tu dire par là ?
Tu le sais très bien ! Je l'ai lu dans les livres ! La politique n'existe plus ! Il n'y a plus qu'un seul pays ! UN SEUL ! Nous sommes les derniers ! La politique n'a plus aucun sens !
-Que sais-tu de la politique !? Tu n'es pas une spécialiste aux dernières nouvelles ! C'est pour ça que je dit que tu es jeune. Tu n'as pas l'expérience. L'EXPERIENCE !
L'EXPERIENCE ! COMME SI CELA IMPORTAIT ! C'est avec le cœur qu'il faut gouverner, ou dans ton cas, pour aider à gouverner.
-Avec le cœur !? Quelles sont ces sottises ! Je te prie de changer de comportement et d'attitude !
Je n'ai plus aucune raison de rester ici une minute de plus.
-EMMELEIA ! Tu vas rester ici et m'écouter !
NON ! J'EN AI ASSEZ ! Je suis assez grande pour me débrouiller seule !
La porte claqua. Seul dans son bureau, M. Manabe se rassit dans son fauteuil. Il mit son poing contre son front, position idéale de réflexion, et réfléchit. Qu'est-ce qui lui prenait à Emmeleia ? Il soupira.
Un téléphone sonna. M. Manabe décrocha.
-Oui ?
...
-J'arrive tout de suite.
Il raccrocha et quitta la pièce.